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Réussir le management intergénérationnel

Aujourd’hui en entreprise se côtoient des jeunes nés dans les années 90, des quadragénaires et des seniors préretraités. Alors que certains managers craignent ce gouffre de générations, il peut en réalité représenter une opportunité… à condition de bien le gérer.

Rédigé par Laurent GRANGER - Mis à jour le 15/09/2023

Dans le monde professionnel comme dans la vie privée, les générations se croisent, doivent travailler ensemble et pourtant se ressemblent peu. Entre 20 ans et 60 ans, l’écart d’âge est important. D’autant plus dans un contexte où les nouvelles technologies font (ont fait) évoluer le monde, et avec lui marché du travail, à une vitesse exponentielle. 

Génération X et millennials, quelles différences ?

La sociologie distingue, sur le marché du travail, 2 générations :

  • La génération X, née entre 1965 et 1980. Les salariés de cette génération ont tendance à rechercher un travail socialement valorisant, à mettre leur carrière au 1 er plan, ils sont majoritairement « corporate ».
  • La génération Y, née entre 1980 et 2000. Ce sont les fameux Millennials, éduqués tôt à Internet. Considérés comme réticents à l’autorité, ils mettent leur qualité de vie au 1 er plan et ont besoin de reconnaissance. La génération Y est également appelée génération « Why », pour remise en question et remise en cause : ils ont besoin de donner un sens à leur travail.

 

La perception du travail et les ambitions professionnelles des générations, à seulement 30 ans d’écart, sont très différentes. Le manager doit en avoir conscience pour bien gérer son équipe, mais aussi pour tirer le meilleur d’une collaboration intergénérationnelle.

    Attention : ces caractéristiques ne sont pas figées et le manager ne doit pas s’arrêter aux préjugés.

S’adresser correctement, motiver efficacement

Pour bien manager ses équipes, il est important de :

  • Adapter sa communication : la jeune génération sera sans doute plus réactive aux emails tandis qu’une réunion physique conviendra mieux aux seniors ; un salarié peu enclin à l’autorité ne recevra pas le même discours que le collaborateur rassuré par le modèle hiérarchique traditionnel. Il s’agit de trouver la méthode la plus percutante pour faire passer les messages.
  • Choisir ses arguments : vanter les réussites passées d’un Millennial en quête de reconnaissance professionnelle est un bon moyen de le motiver ; évoquer le plan de carrière peut se révéler plus efficace à l’égard d’un collaborateur senior. Le manager doit trouver des arguments qui parlent à chacun de ses collaborateurs.

Au-delà de ces axes centraux, le manager doit veiller à préserver l’esprit de collaboration au sein de l’équipe intergénérationnelle.

    A noter : au-delà de la génération, c’est la personnalité et les attentes spécifiques du collaborateur qui doivent être prises en compte pour bien adapter ses méthodes de management.

 

management intergenerationnel

 

5 pistes pour favoriser la collaboration intergénérationnelle

    1. Privilégier les équipes intergénérationnelles

      Schématiquement, allier l’expérience des seniors et les compétences NTIC des juniors est sans doute le meilleur moyen de faire la différence sur un projet. Au moment de former son équipe, le manager aura donc intérêt à mixer les générations comme il mixe les compétences et les expériences. Quand l’un apportera son expertise du domaine d’activité, l’autre pourra proposer une vision innovante pour mettre en œuvre le projet.

      A noter : au contraire, former une équipe de jeunes et une équipe de seniors risque de développer la concurrence en interne et empêche de tirer profit des compétences partagées.

    2. S’assurer d’une bonne communication au sein de l’équipe

      La vision du monde du travail de la génération X peut se heurter à celle de la génération Y. C’est le rôle du manager, après en avoir bien compris les enjeux, de défendre les arguments de chaque catégorie de collaborateurs pour préserver l’entente et la communication interne.

    3. Valoriser chaque collaborateur

      Pour favoriser l’esprit d’équipe, il est primordial de valoriser chaque membre de l’équipe. Comme il souligne l’expérience du senior, le manager met en avant les idées innovantes du jeune collaborateur.

      Cette valorisation doit également être opérée au niveau des salaires et des primes : l’ancienneté demeure un critère central pour déterminer le niveau de rémunération, des primes peuvent dans une moindre mesure récompenser le travail du collaborateur junior.

      Au niveau du temps de parole, évidemment, il est essentiel de donner à chacun les moyens de s’exprimer et de se faire écouter. Enfin, la valorisation consiste à attribuer à chacun des missions sur la base de ses compétences propres, tout en lui donnant les moyens d’atteindre ses objectifs spécifiques.

    4. Miser sur le mentorat

      Partant du constat que le salarié senior a autant à partager que le jeune salarié, le manager peut mettre en œuvre un système de mentorat réciproque. Envisager des formations est également un bon moyen d’aligner a minima les compétences des uns et des autres.

    5. Forcer le lien social

      A chaque nouvelle arrivée ou création d’équipe, le manager a beaucoup à gagner à inciter au lien social. Cela passe par une soirée d’entreprise, un événement teambuilding ou tout autre type d’événement hors temps de travail qui permet aux membres de l’équipe de se connaître et de s’apprécier hors cadre professionnel.

 


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