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Qu'est-ce qu’un facilitateur ?

Alors que l'expert intervient en diffusant son savoir sur la problématique, le facilitateur agit différemment en appui du groupe de travail...

Rédigé par Laurent GRANGER - Mis à jour le 08/03/2023

Alors que l'expert intervient en diffusant son savoir sur la problématique, le facilitateur agit différemment en appui du groupe de travail...

Définition du facilitateur

Le facilitateur en entreprise est une personne qui œuvre pour aider un groupe à faire émerger par lui-même les réponses à ses propres questions. Et l’accompagner ainsi dans l’atteinte de ses objectifs.

  • Le facilitateur ne possède pas nécessairement les connaissances métier. Il ne propose pas une solution opérationnelle, mais les moyens pour y parvenir : son apport est purement méthodologique et psychologique.
  • L’intelligence collective est la raison d’être du métier. L’entreprise comprend que le travail en équipe est plus efficace. Mais collaborer n’est pas toujours aisé : c’est là qu’intervient le facilitateur, pour « faciliter » le travail du groupe.

Qu’est-ce que la facilitation ?

La facilitation est un nouveau métier – qui s’apparente davantage à une fonction – né des pratiques de management qui misent désormais sur l’intelligence collective en décloisonnant les services. Ce qui implique de mettre en œuvre le travail d’équipe dans l’entreprise. Or l’équipe ne maîtrise pas nécessairement la méthode ni les outils, pour s’assurer le bon déroulement et l’efficacité du travail collaboratif.

La facilitation vise à accompagner le travail en groupe, en utilisant les outils et en appliquant la méthode d’intelligence collective.

Domaines d’application

Le facilitateur intervient en entreprise à 2 titres :

  • Le manager, le chef de projet… se forme aux techniques de facilitation pour mieux performer dans son travail  d’animateur d’équipe pour créer une dynamique et une efficacité du groupe.
  • L’entreprise fait appel à un facilitateur de manière ponctuelle. Le prestataire externe assure sa fonction le temps d’une mission. C’est le cas d’un consultant par exemple.

Le manager facilitateur

Les collaborateurs ne travaillent plus de manière isolée, l’entreprise mise sur l’intelligence collective de ses ressources humaines pour gagner en performance. Le travail en équipe pour autant est organisé, et se déroule sous l’impulsion du manager. Le manager se retrouve alors face à un défi : comment entrainer ses collaborateurs dans le travail d’équipe  ? Son rôle central nécessite d’acquérir les techniques de facilitation.

Le manager facilitateur est un manager qui s’est dûment formé, ou dont les soft skills lui permettent de maîtriser les interactions et la dynamique de groupe de manière à amener son équipe à résoudre la problématique en jeu. Le manager facilitateur possède non seulement les connaissances métier, mais aussi les compétences méthodologiques pour assurer la réussite de la production collective.

Le chef de projet facilitateur

Ce métier requiert également l’utilisation de la facilitation pour faire émerger au sein du groupe projet les solutions performantes et pérennes pour atteindre les buts définis.

Le chef de projet n’est pas forcément un expert du sujet. Il doit se reposer sur les compétences de son équipe et des prestataires extérieurs pour résoudre les problématiques posées.

Le facilitateur externe

Des professionnels s’emparent de la fonction de facilitateur pour en faire leur métier. Ils se forment aux techniques pour proposer leurs services aux entreprises, en tant qu’intervenant externe. C’est une forme de consulting , qui s’apparente à du conseil managérial.

En pratique, l’entreprise a recours à un prestataire externe en cas de difficultés à mener à bien un projet collectif. Ce prestataire n’apporte pas de connaissances métier, et se distingue à cet égard du consultant traditionnel. La valeur ajoutée de l’animateur de réunion facilitateur : faire prendre conscience des enjeux de l’intelligence collective, et appliquer la méthode au sein du groupe.

A noter que même en présence d’un manager compétent pour driver son équipe, l’intervenant externe peut s’avérer utile : contrairement au manager, il porte un regard extérieur qui lui permet de se concentrer plus facilement sur la méthode de travail, sans être déconcentré par les enjeux propres à l’entreprise.

Les qualités du facilitateur

  • Le facilitateur est capable de prendre du recul. Illustration : l’équipe se voit imposer un timing serré pour atteindre son objectif ; empressés, les collaborateurs précipitent dans l’accomplissement de tâches opérationnelles ; le facilitateur met de côté l’enjeu de la deadline et recentre le travail, en suggérant une phase de réflexion préalable – et indispensable ; la mission aboutit à un meilleur résultat dans la mesure où le travail est mieux organisé .
  • La neutralité est essentielle dans le cadre de la mission. La facilitation nécessite de faire abstraction des affinités et des partis pris, pour donner sa place à chaque collaborateur. C’est en envisageant toutes les propositions et les enrichissant les unes des autres qu’émergent en effet les meilleures solutions.
  • Adaptabilité et improvisation sont des qualités phares du facilitateur. Il intervient dans un groupe parfois formé récemment, ce qui lui impose d’adapter ses techniques de facilitation aux différents profils, voire d’improviser de nouvelles méthodes. Mieux, il s’adapte et il improvise, plus rapidement, le travail de groupe aboutit.
  • Le facilitateur maîtrise parfaitement les techniques de communication. Il s’agit en premier lieu de comprendre le groupe et la problématique, en faisant preuve d’écoute attentive et active, en second lieu de conduire le travail collaboratif en utilisant le discours approprié.
  • Le facilitateur est un accompagnant. Il n’impose pas, ni ne dirige, il conduit à la solution en position de veille.

Le profil type

Des formations permettent d’acquérir les techniques de facilitation, certains s’improvisent facilitateurs en tirant parti de leurs compétences innées. Le profil quoi qu’il en soit est le suivant :

  • Le facilitateur a des talents relationnels. Il est en mesure de composer avec le groupe, quelle que soit sa constitution – équipe intergénérationnelle, groupe hiérarchisé… Et il est particulièrement diplomate !
  • Le facilitateur est un moteur, capable d’insuffler une dynamique de groupe. Cela évite les réunions inutiles à rallonge, et favorise au contraire l’efficience.
  • La facilitation fait appel à la créativité ! Le créatif applique des méthodes innovantes et organise des ateliers ludiques pour amener le groupe à travailler plus efficacement.
  • Le facilitateur maîtrise les aspects logistiques, et fait preuve d’une organisation infaillible. Il sait en outre utiliser les bons outils, notamment les plateformes collaboratives à distance en cas de télétravail.

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