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Savoir utiliser le management directif

S'il est néfaste lorsqu'appliqué à l'extrême et de manière permanente, le management directif - ou "autoritaire" - peut toutefois s'avérer pertinent dans certains contextes... 

Rédigé par Laurent GRANGER - Mis à jour le 27/10/2023

Management directif : de quoi parle-t-on ?

Le management directif désigne la méthode autoritaire : l’implication du manager est à son niveau maximum, à toutes les étapes de la mission.

  • Il élabore sa stratégie de manière autonome.
  • Il cadre strictement son équipe , délivrant des instructions précises avec un objectif de résultat.
  • Il supervise les tâches et exerce un contrôle minutieux sur le travail rendu.
  • Il utilise le système de la carotte et du bâton  : des récompenses pour motiver, des sanctions pour assoir son autorité.

Cette attitude managériale, à la limite du « control freak », réduit considérablement la marge de manœuvre des collaborateurs. Loin du management à l’américaine de type horizontal, en vogue depuis quelques années, le management directif se base sur le modèle hiérarchique traditionnel et est réputé pour sa productivité. Malgré son image obsolète, la méthode reste opportune dans de nombreuses situations.

 

management directif min

A quelles occasions tirer parti du management directif ?

Il ne s’agit pas d’être un manager inconditionnellement directif, mais d’appliquer la méthode à bon escient.

  • En situation de crise  : chiffres en baisse, licenciements, accident du travail… l’entreprise connaît des situations de nature à éprouver les collaborateurs. Dans ce contexte naît le besoin de s’appuyer sur le manager comme un soutien précieux. Le management directif sécurise alors l’équipe.
  • Dans le cadre d’un projet urgent  : il s’agit d’être ultra réactif – pour contrer immédiatement un nouveau concurrent, par exemple. Le management directif favorise le respect de délais serrés, dans la mesure où une seule personne est aux commandes.
  • Face à un nouveau collaborateur peu expérimenté  : le jeune collaborateur qui arrive en entreprise ne connaît pas nécessairement les process, et manque peut-être de compétences. Le leadership du manager facilite son intégration et son apprentissage : le nouveau est accompagné au plus proche les premiers temps de son embauche.
  • Pour diminuer le stress de l’équipe  : le management directif est vertueux dans la mesure où c’est le manager qui porte les responsabilités. Quand la direction fixe un objectif aux enjeux majeurs, par exemple, le manager autoritaire ôte à ses collaborateurs un stress néfaste.

Comment gagner en autorité et en charisme ?

Vous n’êtes pas familier de la méthode de management directif ? Quelques bonnes pratiques permettent de l’appliquer lorsqu’elle s’avère nécessaire.

  1. Affichez votre confiance en vous (et en votre expertise)

    Vous n’êtes pas arrivé à ce poste sans raison, n’en doutez pas. Votre expérience et vos soft skills sont indéniables : vous êtes parfaitement capable d’orienter le travail de vos collaborateurs dans la bonne direction et votre autorité est légitime.

    • Quel que soit votre niveau de confiance, paraissez sûr de vous pour être entendu et vous assurer que vos instructions seront suivies sans contestation.
    • Prenez des sanctions – mesurées – si vous avez besoin de renforcer votre autorité hiérarchique.
    • Pour gagner en confiance, vous pouvez envisager des séances de coaching professionnel.
  2. Montez en compétences

    Les connaissances et les méthodes évoluent, tenez-vous toujours à jour. En tant que manager, vous vous devez d’ être le meilleur expert de l’équipe , le plus pointu dans votre domaine : vous évitez ainsi que vos décisions soient remises en question. 

    • Des formations régulières sont essentielles pour vous tenir à jour et monter en compétences.
    • Rester à l’écoute des collaborateurs – et notamment des plus jeunes – vous permet d’appliquer des méthodes stratégiques modernes.
  3. Modulez votre management en fonction de chaque profil de l’équipe

    Votre capacité d’adaptation est déterminante de la qualité de votre management. Réservez la méthode directive aux seuls collaborateurs qui en ont besoin et qui y sont réceptifs , vous y gagnez en charisme.

  4. Préservez le bien-être, évitez la perte de sens au travail

    Le grand danger des dérives du management directif : les collaborateurs perdent en motivation. Si vous mâchez le travail, sans laisser de place aux initiatives et à l’autonomie, l’équipe se démobilise tout naturellement. Leurs compétences ne sont plus mises en valeur, pourquoi feraient-ils des efforts ? La démotivation entraîne le mal-être au travail, les talents s’échappent et toute l’entreprise – ainsi que sa réputation – en pâtit.

    Lorsque vous appliquez le management directif – à une situation et/ou à une personne – veillez à :

    • Rester à l’écoute des suggestions de vos collaborateurs ;
    • Récompenser les initiatives gagnantes ;
    • Compenser votre autorité appliquée à un projet, par une marge de manœuvre sur un autre projet.
  5. Prenez vos responsabilités

    Contrepartie directe du management directif : vous êtes le principal responsable des résultats. En cas d’échec ou de réussite mitigée, n’incriminez pas votre équipe, mais revoyez votre stratégie, en laissant vos collaborateurs participer à la prise de décisions.

  6. Préservez votre propre bien-être…

    Gagner en autorité et en charisme assoit votre management directif… au risque d’accroître votre propre niveau de stress au travail ! Ne tombez pas dans l’extrême, votre bien-être au travail en dépend. Pour vous préserver :

    • Appuyez-vous sur vos collaborateurs les mieux placés pour partager les responsabilités.
    • Reposez-vous également sur votre direction , le plus haut niveau hiérarchique est logiquement le maillon désigné pour absorber la plus grande part de pression professionnelle.

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