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Comprendre la structure divisionnelle

Dès lors que l’entreprise grandit, se diversifie et croît en complexité, les simples structures hiérarchiques et fonctionnelles peuvent devenir insuffisantes pour assurer le bon fonctionnement et la compétitivité du groupe. La structure divisionnelle va permettre au travail d’être organisé par divisions autonomes.

Rédigé par Laurent GRANGER - Mis à jour le 08/03/2023

Qu'est-ce qu'une structure divisionnelle ?

Également nommée structure en M (pour Multidivisionnelle), la structure divisionnelle découpe l’entreprise en unités homogènes distinctes et autonomes. Ce découpage peut se faire par domaine d’activité stratégique ou par centre de profit distinct, les divisions étant souvent spécialisées par types de produits, de clientèles ou par zones géographiques.

Caractéristiques de la structure divisionnelle

définition de la structure divisionnelle On rencontre cette structure surtout dans les grandes entreprises diversifiées s, où elle y est très efficace. La direction générale définit la stratégie globale et affecte les ressources nécessaires à chaque division dont elle contrôle les résultats. La définition de centres de responsabilités ( business unit à taille humaine d’environ 200 collaborateurs) qui ont leurs propres objectifs et moyens est décidée par le dirigeant et sa direction générale, qui constituent le sommet stratégique et le siège de ce type d’organisation.

Chaque division est dotée de sa propre direction et en charge de sa propre chaîne de valeur. Elles fonctionnent ensuite le plus souvent selon une structure fonctionnelle.

Exemple : Le groupe Saint-Gobain est constitué de 300 sociétés dans 60 pays ; chaque société est regroupée en 4 pôles (les divisions), et ces divisions sont appuyées par 8 directions fonctionnelles et des délégations au niveau local.

Chaque division va organiser ses fonctions opérationnelles (production et commercialisation) et les services centraux vont soutenir toutes les divisions pour les fonctions supports (ressources humaines, service juridique, systèmes d’information, etc.).

Cette organisation fait de chaque division une structure assez autonome qui dispose d’une importante marge de manœuvre dans le pilotage opérationnel . Chaque division fonctionne donc comme une quasi-firme à charge d’optimiser son centre de profit. Cette organisation par division   suscite une grande mobilisation des responsables de chaque division.

Exemple de structure divisionnelle

Exemple de structure divisionnelle

Avantages de la structure divisionnelle

Pour les entreprises présentes sur différents domaines d’activité et sur des marchés multiples (locaux et étrangers), cette organisation est très efficace. La décentralisation favorise une souplesse qui donne à chaque division une meilleure capacité de réponse aux besoins particuliers de ses marchés. Cette structure permet à l’entreprise de mieux évoluer dans un environnement complexe et à chaque business unit d’avoir une meilleure capacité de réaction aux changements, et cela sans déstabiliser l’ensemble de l’entreprise. Chaque division peut aussi se concentrer sur ses propres domaines de compétences. Cette flexibilité est un facteur clé de succès. Enfin, la direction coordonne les divisions entre elles et cela peut favoriser l’atteinte des objectifs globaux et la réalisation d’économies d’échelle.

Ses principaux atouts :

  • flexibilité opérationnelle et stratégique ; adaptabilité de la structure
  • autonomie de décision des divisions
  • mesure des performances de chaque division facilitée
  • culture homogène au sein d’une même division
  • innovation facilitée
  • la direction générale coordonne les divisions entre elles

Les risques de la structure divisionnelle

Si les avantages d’une telle structure sont évidents, elle présente néanmoins certains inconvénients et risques. D’abord, instaurer une culture globale d’entreprise est plus difficile du fait de la dispersion des divisions qui ne travaillent pas sur les mêmes choses. Il peut aussi y avoir une redondance des postes entre les divisions ainsi qu’un risque de dispersion des ressources. De plus, la direction doit établir un système de contrôle de gestion et mettre en place des évaluations très régulièrement. Enfin, on peut craindre un risque de compétition interne entre les divisions pour faire prévaloir leurs intérêts auprès de la Direction Générale et pour l’obtention des ressources.

Points de vigilance :

  • possible manque de cohérence globale de l’entreprise
  • frais de structure et dés économies d’échelle
  • risque de conflits entre les différentes divisions
  • peu de coopération entre les divisions

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