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Comment prévenir les risques psychosociaux en entreprise

Les RPS concernent des situations de travail générant stress et violences de tout type avec pour conséquence une souffrance mentale et physique pour les collaborateurs exposés. Les employeurs ont des devoirs et des obligations en la matière pour prévenir ces risques. L'essentiel à connaître.

Rédigé par Laurent GRANGER - Mis à jour le 13/03/2023

Risques psychosociaux : de quoi s’agit-il ?

Les risques psychosociaux (RPS) au travail recouvrent l’ensemble des facteurs de troubles de la santé physique et mentale des salariés en entreprise. 

RPS : une préoccupation majeure

La transformation en profondeur de l’environnement social et technologique impacte dans une large mesure les conditions de travail. Tous secteurs d’activité confondus, les symptômes liés aux RPS touchent de plus en plus de salariés. En réponse, les dirigeants se préoccupent davantage du bien-être de leurs employés, notamment aux motifs suivants :

  • Pour préserver leur santé physique et mentale.
  • Pour favoriser le bon fonctionnement de l’entreprise  : un salarié atteint physiquement ou mentalement par un risque psychosocial, au-delà de ternir l’image de la société, perturbe les autres employés.

Pour pallier en amont aux risques psychosociaux, certaines entreprises comme Google mettent en place des techniques de « happy management » pour garantir un environnement professionnel qui satisfasse les salariés. Si cette méthode n’est pas suffisante ou accessible à toutes les sociétés, d’autres moyens d’action permettent de prévenir les RPS.

Identifier les facteurs de risques 

Les RPS sont les conséquences des facteurs de risque, cumulés ou non, internes à l’entreprise. Ces facteurs de risques trouvent leur origine pour partie dans les relations interindividuelles entre les salariés, pour partie dans le contexte de travail au sein de l’entreprise. Sont notamment dénoncés :

  • L’organisation du travail et le niveau d’exigence attendu : charge de travail trop importante, autonomie excessive ou insuffisante du salarié, objectifs de qualité et de délais démesurés, heures supplémentaires récurrentes agissant de manière néfaste sur le degré de concentration…
  • Les relations de travail et la qualité du management : concurrence accrue entre les salariés, relations dégradées entre collègues, injustices, promiscuité excessive sur le lieu de travail, directives contradictoires des supérieurs… 
  • La prise en compte du salarié à titre individuel : refus de formation professionnelle, manque de reconnaissance, rémunération stagnante, non-respect de sa vie privée et familiale…
  • Les changements structurels au sein de l’entreprise  – réorganisation, usage des nouvelles technologies, plans de licenciement – sans accompagnement adapté des salariés.

Ces facteurs de risque sont donnés à titre indicatif : chaque entreprise peut observer des facteurs propres. Voir en gestion de projet comment réaliser une cartographie des risques ?

Conséquences sur la santé du salarié 

Les facteurs de risques psychosociaux – dont les éléments cités ci-avant – peuvent être à l’origine, selon les salariés, de conséquences néfastes sur la santé physique et/ou mentale de chacun. Sont notamment observés les RPS suivants :

  • Stress professionnel – stress aigu dans une situation ponctuelle ou stress chronique. A l’apogée du stress, le salarié peut se retrouver en situation d’épuisement intense – burn-out. 
  • Harcèlement moral 
  • Violences verbales ou violences physiques.

Stress, harcèlement ou violence, l’ensemble de ces risques psychosociaux sont susceptibles de mettre en péril la santé du salarié. Maladies cardio-vasculaires, dépression ou encore suicide, les conséquences sont aussi néfastes – pour l’individu, mais également pour l’entreprise – que variables.

Prévention des RPS

Plus qu’une préoccupation de l’employeur, la prévention des risques psychosociaux représente une obligation légale à sa charge : les articles L4121-1 et suivants du Code du travail obligent le dirigeant d’entreprise à assurer la sécurité et la santé mentale et physique de ses employés.

Démarche de prévention 

La démarche à mettre en œuvre dépend de la taille de l’entreprise. En tout état de cause, elle suit les étapes suivantes :

  1. Engagement de la direction de l’entreprise sur un plan préventif , dans un contexte de dialogue social : participation du médecin du travail, des représentants du personnel, mais aussi des salariés eux-mêmes. 
  2. Diagnostic : évaluation des facteurs de risque propres à l’entreprise au moyen, entre autres, de questionnaires et d’investigations sur le terrain.
  3. Détermination du plan d’action. Les résultats de l’ensemble des étapes précédentes sont consignés dans un Document Unique d’Evaluation des risques Professionnels (DUEP) . Le DUEP est un support essentiel en vue de prévenir les risques psychosociaux. Il est librement accessible aux salariés, et doit être mis à jour au moins une fois par an.
  4. Mise en œuvre du plan d’action et état des lieux : au terme de la procédure, le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUEP) ayant servi de base à la mise en œuvre de la démarche est actualisé au regard des résultats obtenus.

Des indicateurs pour anticiper

Les conséquences sont directement visibles à travers des indicateurs représentatifs de l’absentéisme , des maladies professionnelles et des accidents du travail. Côté explicatif et préventif, il faut chercher des mesures représentatives des conditions de travail comme la charge par personne, la pression des objectifs et délais, l'autonomie, la reconnaissance au travail, les relations avec le public, etc.  La plupart de ces données se récoltent par l'intermédiaire d'entretiens individuels.

Prévenir et guérir les risques psychosociaux : zoom sur les moyens d’action 

Chaque entreprise met en œuvre les moyens d’action propres aux RPS internes et aux symptômes observés. Les actions sont les réponses directes aux facteurs de risque. 

  • Des actions qui suppriment le risque à sa source : aménagement des horaires de travail, embauche de nouveaux salariés pour réduire la masse de travail, briefing et formation des managers, amélioration du dialogue social…
  • Des actions en aval pour réparer les conséquences des risques psychosociaux : mise en place d’une cellule psychologique, par exemple.

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