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Pionnier ou suiveur ? Adopter la bonne stratégie

Privilégier l'innovation ou... l'imitation, ce choix est stratégiquement structurant. Si adopter une posture de pionnier est très valorisant, choisir une stratégie de suiveur n'est pas sans bénéfices. Voyons les avantages de chacune d'entre elles.

Rédigé par Laurent GRANGER - Mis à jour le 16/08/2022

Avantages du pionnier

Etre en avance, prendre les places en érigeant des barrières à l'entrée, notamment en protégeant ses inventions par des brevets.

Bâtir une image forte et développer sa notoriété en profitant des opportunités de communication pour un produit innovant (les médias en parlent plus spontanément).

Dicter sa loi en tirant le marché là où il le veut (en influençant les préférences des clients potentiels).

Emmagasiner très tôt des compétences clés.

Attirer des talents en proposant des challenges stimulants.

Cette stratégie a le plus de chance de se révéler gagnante si l'entreprise trouve d'emblée ou très rapidement son marché et que sa position de premier lui permet de bâtir de solides barrières à l'entrée (clients captifs, économies d’échelle, brevets...).

Avantages du suiveur

Supporter des coût R&D plus bas : il ne part pas d'une feuille blanche, il peut analyser, décortiquer les innovations du pionnier.

Diminuer le risque marketing : en entrant dans le jeu lorsque le marché est prêt. Il peut attendre que le marché existe ou qu'il soit suffisamment mature pour lancer ses propres produits.

Commettre moins d'erreurs, tirer profit des expériences du premier ou laisser ce dernier connaitre des échecs pour arriver avec une solution aboutie et compétitive, plus en phase aux demandes du marché.

Améliorer la technologie existante, là aussi, il s'agit d'améliorer ce qui se fait déjà et donc éviter les investissements conséquents pour mettre au point une technologie.

Allouer les ressources différemment.

Globalement ces entreprises sont beaucoup plus flexibles car elles n'ont pas à supporter les lourds investissements de l'innovateur. Elles peuvent ainsi calibrer leur stratégie et leurs ressources au vu des résultats du  pionnier.

De nombreux exemples montrent des réussites insolentes d'entreprise qui n'ont pas réellement inventé leurs produits phares, mais qui ont su tirer parti de l'expérience des pionniers. Des innovateurs qui ont essuyé les plâtres. C'est le cas par exemple pour Apple avec l'iPad. Les tablettes existaient déjà, mais cette marque emblématique a su définir un usage et un positionnement qui rencontre un marché. 

En partie pour ces raisons, les groupes possédant une forte puissance financière préfèrent en quelque sort externaliser l’innovation de rupture en suivant de près le travail de startups et en les rachetant lorsque l'opportunité de marché devient tangible.

En conclusion:  pas de généralités...

A la question "faut-il être le premier avec des innovations de rupture ou bien, le second ?", la réponse ne limite pas à un "oui" ou un "non". Il n'existe pas de règles réellement établies. Suivant différents facteurs, le gagnant est celui qui a su introduire en premier un produit radicalement innovant, ou bien celui qui a pris le train en marche, en apportant des améliorations technologiques, marketing ou encore organisationnelles à l'offre précocement lancée auprès d'une cible. Des améliorations qui peuvent être elles-mêmes, des innovations.

Une démarche stratégique bien conduite (analyse des forces et faiblesses en interne et des opportunités et menaces en externe) facilite la prise de décision quant à la stratégie à suivre. Une stratégie taillée sur mesure aux spécificités de votre entreprise et de son environnement macro et micro.


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