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Section Finance

Cette section a pour finalité de vous aider à mieux connaître les métiers et missions de la fonction finance - comptabilité d'entreprise, et de maîtriser les concept, méthodes et outils essentiels. Destiné aux professionnels de la fonction mais également aux dirigeants et managers qui souhaitent élargir leurs compétences ou simplement posséder un vernis minimum pour échanger avec leurs interlocuteurs du métier.

Rédigé par Mickaël Le Bour - Mis à jour le 25/07/2023

Les dossiers de la finance et comptabilité

Les fonctions comptables et financières d’une entreprise regroupent et exploitent les données économiques qui permettent d’éclairer les décisions stratégiques et de management. Pourtant, les métiers de la comptabilité et de la finance recouvrent des réalités différentes. Ainsi, le rôle principal du métier comptabilité est d’enregistrer correctement les opérations pour en restituer une image fidèle et répondre aux exigences fiscales. Celui du métier finance est d’exploiter ces données dans une optique de pilotage et de conseil pour faciliter les décisions des dirigeants. 

Les missions et les fonctions de la finance 

Le financier réalise des analyses rétrospectives et prospectives pour donner de la visibilité aux décideurs.

1 - Analyser l’activité de l’entreprise

Cette étape consiste à mettre en évidence les informations qui permettent de comprendre l’environnement interne et externe de l’entreprise. Il s’agit d’identifier ses facteurs de développement et sa capacité à faire face aux changements. Cela recouvre deux types d’analyse :

  • une analyse externe : le périmètre concurrentiel, la clientèle et les fournisseurs, l’environnement technologique et réglementaire ;
  • une analyse interne à travers le business plan : attractivité et positionnement du produit ou de la prestation par rapport à la concurrence, les performances managériales, etc.

L’analyse de l’activité de l’entreprise est le point de départ du diagnostic financier. L’analyste appréciera les facteurs de croissance de l’entreprise (chiffre d’affaires, structure des charges, effectifs, etc.) et sa capacité à générer des profits (marge).

Les états comptables comme le compte de résultat et les soldes intermédiaires de gestion (SIG) seront exploités à cette occasion. Il s’agit en particulier de l’excédent brut d’exploitation (EBE), la capacité d’autofinancement (CAF), la valeur ajoutée, etc.

Peuvent découler de cette analyse une politique de réduction des charges et/ou une révision des objectifs en termes de marketing et de ventes.

2 - Analyser le cycle d’investissement et de financement de l’entreprise

Il s’agit d’étudier la politique en matière d’investissements et la façon dont ils sont financés.

De ces informations, l’analyste pourra notamment mettre en évidence :

  • le niveau d’investissement et l’éventuelle vétusté des immobilisations ;
  • le niveau de dépendance de l’entreprise en termes de financement, la structure de ses capitaux propres…
  • l’étude de la trésorerie.

Ce dernier point est capital, car de la solvabilité de l’entreprise dépend en grande partie de sa pérennité. La trésorerie est le résultat de la différence entre le fonds de roulement net global (FRNG) et le besoin en fonds de roulement (BFR). Certaines décisions pourront s’avérer nécessaires en termes de :

  • financement de court terme (mobilisation de créances négociables, allongement du délai de paiement des fournisseurs et raccourcissement de celui des clients…) ;
  • financement de long terme : augmentation de capital, recours au crédit bancaire…

3 - Analyser la rentabilité de l’entreprise

Les données exploitées sont issues du compte de résultat et du bilan. De plus, pour disposer des données par produit, par bien, par unité de production… l’analyste se base sur la comptabilité analytique. Cette dernière est en général du ressort du contrôleur de gestion.

L’analyse peut porter sur plusieurs éléments :

  • le résultat net : les bénéfices ou les pertes réalisées, l’évolution du résultat en fonction de l’évolution des produits et des charges (effet point mort, de ciseaux, absorption des charges fixes, seuil de rentabilité) ;
  • la rentabilité économique : il s’agit du rapport entre les ressources et les résultats de l’entreprise, de même que son évolution par rapport au secteur ;
  • la rentabilité financière : il s’agit du rapport entre le résultat net et les capitaux propres de l’entreprise comparé aux données du secteur.

Les métiers finance et comptabilité ne sont pas toujours faciles à distinguer. Par exemple, dans les PME ces fonctions sont souvent assurées par les mêmes personnes, en interne ou en externe (expert-comptable). Elles sont aussi sous l’autorité du directeur administratif et financier (DAF). Ces métiers répondent néanmoins à des finalités différentes.

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Les missions et fonctions du métier de la comptabilité 

Dans les entreprises, la comptabilité peut être gérée en interne ou confiée à un cabinet d’expertise-comptables. La tenue de la comptabilité est une obligation légale (Code du commerce) pour la plupart des entreprises.

1 - Enregistrer les opérations comptables

La tenue de la comptabilité suppose de renseigner de façon obligatoire des documents comptables. Ces derniers répertorient les flux financiers issus de l’activité de l’entreprise. Les supports obligatoires de la comptabilité sont au nombre de 5.

  • les pièces comptables justificatives ;
  • les livres comptables : il s’agit du livre journal et du grand livre ;
  • le bilan comptable ;
  • le compte de résultat ;
  • le fichier des écritures comptables (FEC).

Le livre d’inventaire, qui regroupe l’actif et le passif de l’entreprise (notamment les immobilisations et les stocks), n’est plus obligatoire.

2 - « Donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entreprise » (article L123-15 du Code de commerce)

Cet objectif majeur de la comptabilité suppose que le bilan, le compte de résultat et l’annexe comprennent toutes les rubriques et postes nécessaires pour donner cette image fidèle.

Par ailleurs, le comptable est soumis aux règles du plan comptable général (PCG) et du Code de commerce. Il est en particulier tenu d’appliquer les principes comptables en vigueur : le principe de non-compensation, de permanence des méthodes, de prudence, d’indépendance des exercices, d’intangibilité du bilan d’ouverture d’un exercice, etc.

Le contrôle interne vient renforcer la qualité comptable. Il s’agit des dispositifs permanents destinés à fournir une assurance raisonnable de la réalisation des objectifs. En matière comptable, il conviendra par exemple de vérifier le respect de la politique des habilitations concernant les accès aux applications informatiques. De même, le contrôle interne s’attachera à contrôler la qualité des pièces justificatives des opérations comptabilisées.

Dans certaines entreprises, il existe en outre un corps d’audit interne chargé de produire un avis indépendant sur la qualité des comptes et de formuler des préconisations pour améliorer le contrôle interne. Les structures les plus importantes sont de plus assujetties à la certification des comptes qui prend la forme d’un audit externe conduit par un commissaire aux comptes.

3 - Le respect des obligations fiscales et sociales

Plusieurs impôts et taxes émanent des données comptables de l’entreprise. L’administration fiscale les liquide sur la base des déclarations réalisées par l’entreprise. Ainsi, les services comptables établissent annuellement la liasse fiscale conçue à partir de la comptabilité.

C’est aussi au comptable qu’il revient de réaliser les déclarations de TVA et de payer les cotisations sociales dans les délais.


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